Agir et réussir ensemble : Des pratiques de promotion et de prévention efficaces en contexte scolaire québécois
Le Québec est engagé dans le déploiement de pratiques de promotion et de prévention efficaces en contexte scolaire. Depuis plus de cinq ans, au moyen d’une approche intersectorielle, École en santé, les acteurs de l’éducation et de la santé sont invités à travailler de façon complémentaire et en synergie pour renforcer les actions posées tout au long du cheminement du jeune. L’objectif est d’agir efficacement sur les facteurs individuels et environnementaux favorisant le développement des compétences personnelles et sociales propices aux apprentissages, au maintien de la santé et au bien-être des jeunes.
Au-delà d’actions ponctuelles à l’école, l’efficacité recherchée repose sur une combinaison judicieuse de diverses stratégies. L’école, par la façon dont elle s’organise, dispense ses enseignements, aménage son environnement, collabore avec les jeunes, leur famille et les partenaires de la communauté, peut devenir un milieu qui « crée » de la réussite, de la santé et du bien-être. Promouvoir la santé mentale des jeunes est au cœur des préoccupations, puisque les recommandations sur les pratiques efficaces en promotion de la santé mentale comportent un caractère transversal à plusieurs problématiques (p. ex. : prévention de la violence, comportements responsables face à l’alcool, comportements sains et responsables en matière de sexualité).
Pour ce faire, on offre aux écoles des outils et un accompagnement leur permettant de réfléchir sur leurs pratiques de promotion et de prévention en vue de les mettre en perspective avec les pratiques reconnues efficaces. Des professionnels des centres de santé et de services sociaux et des commissions scolaires travaillent avec les acteurs de l’école pour documenter la réalité du milieu, ses acquis et les actions déjà en place. Les acteurs sont ainsi mieux équipés pour faire des choix éclairés : décider quelles actions doivent être poursuivies, cessées, bonifiées ou ajoutées pour s’assurer d’un gain substantiel en termes de réussite, de santé ou de bien-être chez les jeunes. Cette démarche s’inscrit dans une dynamique où les partenaires apprennent ensemble et adaptent leurs pratiques plutôt que dans une logique où les experts, seuls détenteurs du savoir, le transmettent aux autres. Cette pratique réflexive permet de réagir avec souplesse aux modifications contextuelles (politiques, sociales, économiques, culturelles, etc.).
La visée est de faire de l’école un milieu de vie où les objectifs éducatifs et les priorités pédagogiques sont soutenus par des mesures de promotion de la santé et de prévention.
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4 commentaires pour "Agir et réussir ensemble : Des pratiques de promotion et de prévention efficaces en contexte scolaire québécois"
Un document très intéressant est disponible sur le site du consortium conjoint pour les écoles en santé, disponible ici:
http://french.jcsh-cces.ca/jcsh/upload/PMH_French_Nov%2016_WebReady_1.pdf
Bonne lecture!
Étant une enseignante active dans le comité d’école en santé de mon école, je suis particulièrement intéressée par ce sujet. Je crois sincèrement que l’école est le meilleur endroit pour aider les enfants à développer des compétences de toutes sortes, dans ce cas ci, des compétences qui se rapportent à la santé.
Le programme école en santé est vraiment pertinent. Il nous permet d’avoir une image globael de l’école, nous informe de ce qui fonctionne bien et de ce qui fonctionne moins bien, donc de ce sur quoi il est nécessaire de travailler. Ce n’est pas une solution unique,mais une approche qui devient individuelle pour chaque établissement scolaire.
Par contre, je ne suis pas certaine que cette approche est accompagnée des outils nécessaires dans toutes les écoles pour qu’elle soit vraiment significative et efficace. Je suis très concernée par la disponibilité du personnel de la santé et des services sociaux pour notre école. En deux ans, je n’ai vu que 3 fois la personne du C3S en charge de notre école. Je ne peux pas affirmer que les rencontres avec elles ont été productives et satisfaisantes… Pire, je n’étais même pas au courant que quelqu’un dans la commission scolaire avait comme dossier les Écoles en Santé. Nul est besoin de dire que cet individu n’a jamais mis les pieds dans notre école depuis 2 ans…
La direction même ne semble pas trop savoir ou aller dans cette démarche. Nous sommes 3 enseignantes , très impliquées dans cette approche. Malheureusement, avec le peu de support et d’outils que nous avons, nos efforts semblent en vain et se limitent à l’intérieur même de notre classe.
Je crois pertinemment aux bienfaits de cette approche, à sa pertinence dans les établissements scolaires du Québec. Malheureusement, la réalité est que sur le terrain, ce ne sont pas toutes les écoles qui bénéficient du support et des outils d’accompagnement nécessaires à la réussite de l’implantation de cette approche.
Voici une trousse d’outil récemment publié par le consortium conjoint pour les écoles en santé :
http://www.troussedelasantementalepositiveducces.com/
Les saines habitudes de vie se veulent un pied d’ancrage important à la rétention des jeunes dans leur milieu, au développement d’une santé mentale positive, à leur réussite scolaire, etc. À mon avis, et d’après ce que j’observe sur le terrain jusqu’à présent, une direction concernée et sensibilisée est un élément de succès important assurant la pérennité des initiatives mise en place. De plus, le dossier promotion de la santé est beaucoup plus porteur de sens lorsqu’il est inscrit au plan de réussite de l’école. Je réponds à Catherine qui semble déplorer le fait que les ressources sont limitées. Pourquoi ne pas tenter d’instaurer un comité saines habitudes de vie ou École en santé à même votre école. Il peut y être intéressant d’y faire participer quelques jeunes qui deviendront des agents de changements pour les autres étudiants. En favorisant l’autonomie et l’empowerment des jeunes, on augmente les chances que les initiatives en places soient efficaces et à leur image.
L’approche EES se veut une pratique réflexive permettant de bonifier ce qui est déjà en place. Vu un contexte de ressources limitées, il est intéressant d’ouvrir ses horizons et de prendre connaissance de ce que la maison des jeunes du quartier, l’organisme communautaire local, le centre sportif, etc. ont déjà de mis en place en promotion de la santé. Quoi qu’il en soit, je crois qu’un vent de changement plane actuellement permettant de faire de plus en plus de place au développement de saines habitudes de vie en milieu scolaire, mais beaucoup d’efforts à venir demeurent. Il faut faire prendre conscience aux décideurs qui utilisent le rendement scolaire comme seul critère d’efficacité qu’en misant davantage sur la santé physique et mentale, le rendement scolaire y sera assurément bonifié.
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