Champs d’action en promotion de la santé mentale chez les jeunes adultes
Le passage à la vie adulte est une période marquée par plusieurs changements qui peuvent constituer pour certains jeunes une source de stress, d’anxiété et d’une moins bonne santé mentale. Pour les soutenir, on cherche alors à accroître l’offre de services psychosociaux et médicaux ou encore à mettre en place une série de mesures compensatoires ou d’accompagnement individuel.
Et si l’on regardait les choses autrement ? Le virage opéré depuis quelques décennies dans le champ de la santé physique où l’on comprend, par exemple, que la réduction du taux de maladies cardiovasculaires ne saurait être possible sans la création d’environnements favorables à l’adoption de saines habitudes de vie et à la santé s’avère, à cet égard, inspirant.
En effet, la santé mentale, à l’instar de la santé physique, résulte du lien entre la personne (capacité d’adaptation, niveau de compétence, niveau de contrôle sur les évènements de la vie), ses milieux de vie (présence de soutien social, conditions de travail, possibilité de participation économique et sociale, protection contre la violence et la discrimination) et le contexte social plus large (politiques publiques favorables à la santé : travail, éducation, logement, revenu) dans lequel elle évolue. La santé mentale peut fluctuer au cours de la vie selon les situations que les individus rencontrent et les ressources disponibles pour y faire face.
Plusieurs travaux attestent que favoriser la santé mentale des jeunes adultes ne peut se limiter aux seules mesures de soutien destinées à ceux qui éprouvent des difficultés ou ceux jugés « à risque ». L’accroissement du niveau de santé mentale chez les jeunes relève d’un ensemble coordonné d’actions destinées à l’ensemble des jeunes, tout en considérant leurs besoins variés.
Ces actions doivent viser l’amélioration des conditions de vie, la mise en place de normes et de règles favorisant la réduction des inégalités sociales de santé mentale, l’accès aux ressources et services dans les divers milieux de vie ainsi que la participation des jeunes à la vie économique et sociale sans discrimination ni violence. Ce faisant, on aurait un effet positif à la fois sur la santé mentale en agissant sur les conditions favorables au développement positif des individus et des milieux de vie et sur la maladie, en prévenant ou en retardant l’apparition de certains troubles, en atténuant les symptômes et en améliorant la qualité de vie des personnes vivant un trouble mental.
En somme, il importe de considérer les jeunes dans toutes les dimensions de leur vie afin d’avoir une vue d’ensemble de leurs besoins. Il importe également de considérer les possibilités variables qu’offrent les divers contextes sociaux dans lesquels les jeunes se développent qui influenceront leur capacité de réussir, de vivre en santé et de devenir des membres essentiels de la collectivité.
Pour en savoir plus, consulter le document suivant : Synthèse des connaissances sur les champs d’action pertinents en promotion de la santé mentale chez les jeunes adultes.
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